vendredi 2 février 2018

Constance de Bretagne

Voici le détail d'un manuscrit probablement illustré par Mosnier, enlumineur ayant exercé au XIIIe siècle dans les comtés du Nord de la France.
Il représente la Duchesse Constance de Bretagne, épouse de Geoffroy Plantagenêt, fils d'Henri II d'Angleterre.

En plus des attributs de la duchesse, une tige de Lys et un faucon, l'artiste a choisi de faire figurer la croix noire pattée de Conan, duc de Bretagne, ainsi que le croissant de lune de la maison de Cornouaille...

Détail significatif, les traits du visage, bien que fidèles aux canons gothiques, sont plutôt modernes et raffinés pour l'époque.

Cette image figurera sur la couverture du Livre d'Eric Borgnis : Constance de Bretagne, à paraître aux éditions Yoran Embanner de Fouesnant.

Document 345763 RES 45 f° a, de la Bibliothèque des Blancs-Manteaux, fond des Manuscrits français, retrouvé et mis en vente par mes soins pour une somme non communiquée et un acquéreur qui tient à garder l'anonymat.


 Un grand merci à Anne pour sa précieuse collaboration !

7 commentaires:

  1. Magnifique ! Bravo ! L'illusion est parfaite

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  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

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  3. Excellent ! Sobriété, trait, dans l'esprit de cette époque où l'on ne s'alliait pas avec n'importe qui.

    Mosnier est sans doute le peintre et graveur bien connu en Artois, connu aussi pour le décor de l'estaminet du Vieux Lion à Jeumont.
    C'est lui qui avait notamment réalisé les tableaux peints à l'usage du peuple, montrés sur le parcours des troupes impériales et des milices urbaines lors du soulèvement de Valenciennes et des guerres contre les Français, tableaux qui représentaient, selon la Chronicque d'Oultre-Meuse et des Quatre-Métiers, "vng grand soudard qui prenot vng enfantelet en chés bras" tandis que des hérauts clamaient sur le parcours de l'armée "Populations abandonnées, faites confiance au soldat alsacien !"

    C'est cette Constance qui, refusant de payer une rançon humiliante lors de l'affaire dite "du Chevalier à la barre de Fer", souleva ses jupes devant le légat du Pape en lui disant "voici mes dessous, tu n'auras rien d'autre". Comme elle n'en portait point, cela fit grand bruit, ce dont témoigne, plusieurs siècles plus tard, la gravure de Nicolas Jenson, souvent reproduite à Venise sous le titre "La constanza de Santa-Mutandine".

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